CESSER D’ÊTRE UN

(2014-2015)

Conception et réalisation sculpture : Laurent Goldring

Performance : Marika Rizzi

Une sculpture blanche, entre le cristal et la fumée, à la fois cocon, habitacle, maison, terrier, toile, hamac, filet, cage, aquarium, bocal, nuage, ou brouillard, qui, selon le regard, contient, entoure, protège, enferme, retient, soutient, aspire, découpe, le corps en lévitation qui se déplace à l’intérieur.

Ce processus de création permet de prévoir plusieurs façons de partager le travail avec le public. Des formes aussi différentes que l’exposition, l’installation, la performance ou le spectacle peuvent être convoquées, parce que le dispositif est à la frontière de ces différentes formes, et remet en question la distinction entre art plastique et art de la scène.

DESCRIPTIF

Le dispositif de création consiste à tisser un espace autour d’un corps en mouvement :

Marika Rizzi évolue à l’intérieur d’un volume rigide, dessiné par des barres de métal noir, volume dont elle ne sort jamais.

Laurent Goldring tisse une sculpture faite de fil blanc en suivant les évolutions de Marika Rizzi dont les mouvements se laissent guider, en retour, par les trajets définis par le tissage.

Les fils sont fragiles, le corps a besoin de s’appuyer sur un grand nombre d’entre eux pour être soutenu : il faut aménager du plein avec le vide. En même temps, un seul fil suffit à empêcher de passer : il faut aménager des vides dans le vide.

Encore une fois, faire une image c’est créer du réel, comme pour les corps, les visages et les costumes. Les pratiques de Marika Rizzi la conduisent à expérimenter le contact improvisation avec l’espace lui-même tel qu’il se matérialise dans le réseau tissé autour d’elle.

Progressivement la densité, la solidité et l’élasticité atteignent des seuils qui permettent de quitter la gravité. Le corps peut alors se confondre avec cette masse semi opaque en suivant les zones de vide qui deviennent les galeries d’un terrier aérien, il commence alors à se multiplier selon les labyrinthes de visibilités qui le fragmentent. On cesse d’être un.

Le volume dessiné par les fils évolue en fonction du tissage et la nouvelle sculpture ainsi obtenue conduit à nouvelle dramaturgie pour les spectacles. Ainsi, chaque performance est unique et peut inclure le processus de création qui se poursuit devant les spectateurs.

Le tissage est intégralement au service de la performance parce qu’il crée à la fois la scène sur laquelle le corps évolue, le décor qui organise le spectacle et le support matériel qui guide la chorégraphie. A l’inverse le corps est intégralement au service de la sculpture puisque on imposant sa présence au tissage il l’oblige à respecter son évolution, son poids et ses éxigeances de mobilité : il creuse ses trajets dans le volume et donne à la sculpture finale sa dynamique organique.

DATES

11 Novembre 2014 | Espace Pasolini, Valenciennes

2/3 Décembre 2015 | Festival Unfolding Kafka, Bankok

8/9 Juin 2016 | Festival June Events – Le BAL, Paris

Coproduction

Ballet de l’Opéra National du Rhin / CCN de Mulhouse dans le cadre de l’accueil studio 2015

Espace Pasolini – laboratoire artistique // Valenciennes.

Avec le soutien

du CND Centre national de la danse, dans le cadre de prêt de studio
CCNFC Belfort
Ménagerie de Verre dans le cadre du Studiolab

 

CESSER D’ÊTRE UN a reçu l’aide au projet de la Direction régionale des affaires culturelles d’ile-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication DRAC-IDF.